Cet atelier se destine à l’apprentissage des notions de mesure lumière, de mise au point (manuelle et automatique), ainsi qu’à l’emploi du mode de prise de vue manuel.

Avant d’entamer la matière de l’atelier, prenez quelques minutes pour questionner les participants sur leurs expériences lors du cours précédent ; re-définissez une notion si elle a été mal comprise, et répondez à toute question concernant les ateliers précédents.

Dans un premier temps, une phase théorique expliquera l’utilité et le fonctionnement de ces notions. Ensuite, une phase pratique invitera les participants à photographier en mode manuel, sur base d’exercices divers : la mesure lumière et l’emploi de l’autofocus seront évidemment des sujets primordiaux, mais aussi, en guise de rappel, certaines notions vues dans les ateliers précédents (ouverture, sensibilité, correction d’exposition,…).

Enfin, si l’infrastructure le permet (locaux à disposition) et si la diversité et la qualité des images s’y prêtent (exercices de niveaux avancés réalisés), vous réviserez et commenterez les images réalisées par les participants. Cette dernière étape de la session permettra de relever certains problèmes, mais aussi d’argumenter sur l’esthétique des photographies.

L’atelier devra impérativement se conclure par une note rassurante et encourageante ; En prenant pour exemple vos habitudes en tant que photographe, amenez l’idée que certains réglages sont dispensables dans la pratique photographique courante (balance des blancs en mode automatique, emploi des modes de priorités, réglage d’une plage iso, emploi d’un seul collimateur central, …).

La mesure lumière (mesure d’exposition)

1. Qu’est-ce que la « mesure lumière » ?

Grâce à la cellule qu’il intègre, un appareil photo est capable de calculer l’intensité lumineuse du sujet à photographier. Grâce à ce dispositif, il sera ensuite possible de déterminer une combinaison de facteurs d’exposition corrects pour ce sujet (une ouverture, une sensibilité, une vitesse).

Expliquez que dans une scène à photographier (contenant plusieurs sujets), l’appareil photographique pourra déterminer une exposition « correct » en fonction de différents critères ; de manière simplifiée, la cellule tiendra soit compte de l’ensemble de la scène, soit d’un sujet précis sans tenir compte de son environnement.

Sur base d’une même image, explicitez la différence entre ces deux expositions grâce à deux triangle d’expositions différents.

2. La mesure évaluative (matricielle, multi, moyenne)

Expliquer sa méthode de calcul : la mesure évaluative tiendra compte de tous les éléments présent dans le cadre, mais donnera tout de même un peu plus d’importance au sujet mis-au-point.

Afin d’observer son effet, demandez au élèves de photographier un sujet lumineux central sur un fond sombre (attention, au préalable, activez un seul collimateur central sur leurs boîtiers). Cette image sera ensuite mise en comparaison avec celles réalisées en mesure spot et pondérée centrale.

3. La mesure spot (centrale)

Expliquez sa méthode de calcul : la mesure spot base son exposition sur un seul endroit de l’image (au centre sur un Canon, à l’endroit de mise au point sur un Nikon). La zone couverte par la mesure spot correspond à 2% du cadre.

Afin d’observer son effet, demandez aux élèves de photographier un sujet lumineux central sur un fond sombre (attention, au préalable, activez un seul collimateur central sur leurs boîtiers). Cette image peut ensuite être mise en comparaison avec celle réalisée en mesure évaluative.

4. La mesure pondérée centrale

Expliquez sa méthode de calcul : la mesure pondérée centrale tiendra essentiellement compte du centre de l’image (du sujet mis-au-point sur un Nikon), et dans une moindre mesure du reste de l’image. La répartition est de 75% sur le sujet, et de 25% pour le reste de l’image.

Afin d’observer son effet, demandez aux élèves de photographier un sujet lumineux central sur un fond sombre (attention, au préalable, activez un seul collimateur central sur leurs boîtiers). Cette image peut ensuite être mise en comparaison avec celles réalisées en mesure évaluative et en mesure spot.

5. La mesure sélective (uniquement chez Canon)

Expliquez qu’il s’agit d’une mesure spot étendue, c’est-à-dire que la zone de calcul couvre 10% du cadre (contre 2% pour la mesure spot).

6. Bloquer la mesure d’exposition

Expliquez qu’il est temporairement possible de stopper le fonctionnement de la cellule (qui calcule en continu la luminosité du sujet) grâce à un bouton (« étoile » chez Canon, « AE-L » chez Nikon).

Cette fonction nous permettra de maintenir un trio de facteurs, adaptés à la bonne exposition d’un sujet, et nous permettra en suite de décadrer ce sujet sans que la cellule ne s’adapte.

Afin de s’exercer à son maniement, demandez aux élèves de photographier un sujet lumineux décentré sur un fond sombre, et ce en mesure spot (attention, au préalable, activez un seul collimateur central sur leurs boîtiers). Les participants devront placé le sujet au centre du cadre, bloquer le calcul d’exposition, décadrer et déclencher ; le sujet lumineux devra être correctement exposé.

La mise au point et la gestion de l’autofocus

1. Définition de la mise au point

Dans un premier temps, donnez cette définition de la mise au point : elle est l’opération qui consiste à ajuster, par le réglage d’une valeur distance, la netteté optique de son sujet.

2. La mise au point manuelle

Avant l’arrivée du premier dispositif de mise au point automatique (qui équipait le Konica C35 AF sorti en 1977), tous les objectifs disposaient uniquement d’une bague de mise au point manuelle.

De nos jours et malgré l’omni présence de l’autofocus, effectuer une mise au point manuelle peut toujours s’avérer nécessaire ; une trop faible luminosité du sujet ou son manque de contraste peuvent empêcher l’autofocus d’effectuer le point.

Expliquez que pour réaliser une mise au point manuelle, le photographe peut soit s’aider de son viseur (mais très étriqué sur un APS-C), soit de la bague de mise au point graduée en distance (sur certains objectifs seulement), soit de la visée écran et du zoom digital (solution très précise, mais demande de la stabilité).

3. L’autofocus, comment ça marche?

Expliquez le fonctionnement du système autofocus « passif » (qui équipe tous les boîtiers de nos jours) : ce système analyse le contraste du sujet à mettre au point ; en sachant que plus un élément est flou, moins il est contrasté, l’autofocus adapte sa valeur distance jusqu’à obtenir un contraste optimale du sujet, et donc sa plus grande netteté. L’autofocus « passif » requiert donc une scène assez lumineuse, afin de pouvoir « voir » et analyser le contraste de son sujet.

Expliquez que l’autofocus peut effectuer la mise au point à divers endroits de l’image (du cadre), et ce grâce aux collimateurs. Expliquez que les petits carrés visibles dans le viseur, sont en fait la représentation des cellules électroniques qui servent à faire l’autofocus. Précisez qu’il en existe trois types (verticaux, horizontaux, carrés/en croix), les collimateurs en croix, placés au centre du cadre étants les plus performants (car ils s’adaptent à toutes les orientations du sujet).

4. Les différents modes de l’autofocus

Citez les trois grands modes existants :

– Le mode OneShot / AF-S : il effectuera une mise au point lorsque l’on appuie à mis-course sur le déclencheur, et il confirmera cette dernière par un son (bip bip) ou par un clignotement du collimateur.

– Le mode Servo / AF-C : Une fois le déclencheur enfoncé à mis-course, il adaptera sa mise au point continuellement, en fonction du déplacement du sujet. ce mode ne confirme jamais la mise au point.

– Le mode Ai Focus / AF-A : Si le sujet est immobile, ce mode confirmera la mise au point, si le sujet se met en mouvement, ce mode effectuera un suivi de mis au point. En d’autres mots, il basculera automatiquement du OneShot/Af-S au mode Servo/AF-C, si il détecte un mouvement du sujet.

Expliquez qu’il est possible d’associer chacun de ces modes avec :

– Un seul collimateur, qu’il est possible de déplacer dans le cadre.

– Un groupe de collimateur, qu’il est possible de déplacer dans le cadre.

– Tous les collimateurs.

Donnez quelques exemples de situations, et la combinaison – mode AF/collimateur – la plus opportune pour chacune :

– exemple : Un portrait (OneShot/AF-S et un collimateur)

– exemple : Un joueur de foot en pleine action (Servo/AF-C et un groupe de collimateur)

– exemple : Un train arrivant droit devant soi (Servo/AF-C et un collimateur)

– exemple : L’appareil est sur trépied, et on effectue une rafale d’image d’un patineur artistique (Ai Focus/AF-A et tous les collimateurs)

Emploi du mode manuel et exercices de l’atelier 4

Dès le départ, demandez aux participants de se régler sur le mode manuel de leurs appareils. Tous les exercices se feront sur ce mode.

Exercice n°1 : Choisissez n’importe quel sujet (une statue, une voiture, un mur,…) et demandez aux élèves de réaliser une exposition correct du sujet.

L’enjeu de ce premier exercice sera de les familiariser avec l’emploi du mode manuel ; expliquez aux participants son fonctionnement.

Exercice n°2 : Choisissez deux sujets à la luminosité drastiquement différentes, et proposez un concours de vitesse aux participants ; ils devront exposer correctement les deux sujets le plus rapidement possible.

L’enjeu de ce premier exercice sera de les familiariser avec l’emploi du mode manuel. L’emploi de la mesure spot peut-être nécessaire.

Exercice n°3 : Choisissez une scène « ciel-terre » (par exemple une maison surmontée d’un ciel), et demandez aux participants de réaliser deux images aux cadrages identiques, mais l’une avec une « terre » bien exposée, et l’autre avec un ciel bien exposé.

Cet exercice amènera les participants à choisir un mode de mesure lumière adéquat.

Exercice n°4 : Demandez aux participants la réalisation d’une image précise : Une feuille d’arbre net (avec un arrière plan très flou), bien exposée, et placée dans le coin du cadre.

Cet exercice est très complet ; les participants devront être attentifs à leur mode de mesure lumière, à leur mode AF, au choix de collimateur, à leur profondeur de champ et au bon emploi du mode manuel.

Exercice n°5 : Dans un environnement sombre, les participants devront, en binôme, tirer le portrait des uns et des autres.

L’enjeu de cet exercice sera pour les participants, d’obtenir un portrait sans flou de bougé, net sur l’iris (gestion de l’AF), bien exposé (gestion du mode manuel, et mesure lumière), et pas trop bruité (juste montée en sensibilité).

Exercice n°6 : Placez les participants côte-à-côte, et marchez vers eux pendant qu’ils vous capturent en rafale.

L’enjeu de cet exercice sera pour les participants d’obtenir un maximum d’image nets (sur votre visage), ce qui implique une bonne gestion de l’AF (Servo/AF-C et un nombre de collimateurs réduits sur le visage).

Autres exercices : Reproduisez des exercices réalisés lors des cours précédents (filé dynamique, personnes en mouvement, PDC maximale,…) mais cette fois-ci en mode manuel.

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