Principe de l’atelier 2 – Ouverture et profondeur de champ
Cet atelier se destine à l’apprentissage des notions de focale, d’ouverture (nombre f), et de profondeur de champ.
Avant d’entamer la matière de l’atelier, prenez quelques minutes pour questionner les participants sur leurs expériences lors du cours précédent ; re-définissez une notion si elle a été mal comprise, et répondez à toute question concernant les ateliers précédents.
Dans un premier temps, une phase théorique expliquera la nature de ces notions et leur conséquence sur l’image. Ensuite, une phase pratique invitera les participants à régler leur ouverture en fonction d’une profondeur de champ souhaitée et/ou d’une certaine condition lumineuse. Les élèves prendront leurs images uniquement en mode de priorité à l’ouverture.
En conclusion de cet atelier, si l’infrastructure le permet (locaux à disposition) et si la diversité et la qualité des images s’y prêtent (exercices de niveaux avancés réalisés), vous réviserez et commenterez les images réalisées par les participants. Cette dernière étape de la session permettra de relever certains problèmes, mais aussi d’argumenter sur l’esthétique des photographies.
1. Définition et effet de la distance focale
1. Définition et effet de la distance focale
Dans un premier temps, demandez aux participants de nommer à voix haute la focale de leur optique (dans le cas d’une optique fixe), ou la focale minimum et maximum de leur objectif (dans le cas d’un objectif “zoom”). Comme l’unité de ses valeurs est le millimètre, expliquez que, par exemple le 35mm décrit un distance…
Ensuite, donnez la définition optique et exacte de la distance focale, à savoir : La distance focale correspond à la distance existant entre la surface photosensible (capteur) et le centre optique de l’objectif (point où les rayons lumineux se croisent). Voir Illustration n°1
Enfin, spécifiez qu’une distance focale est toujours associée à un certain angle de vision au sein du
cadre photographique. Voir illustration n°2
- Dans un premier temps, lancez un défi aux participants : ils devront essayer de trouver la distance focale équivalente à notre perception humaine ; en regardant successivement un objet à l’oeil nu, puis au travers du viseur, et en jouant avec leur bague de focale, l’objet devra apparaître dans la même proportion au travers du viseur et à l’oeil nu.
Les participants trouveront à peu près tous la valeur 35mm (dans le cas d’un APS-C), ou 50mm (dans le cas d’un plein format). Servez-vous de la valeur 35mm (car majorité de participants possédants un APS-C) comme point de départ pour nommer les trois catégories d’objectif :
- < 35mm : grands angles
- Entre 35mm et 70mm : objectifs standards
- > 70mm : téléobjectifs
Spécifiez que chaque catégorie d’optique est plus adaptée à certains sujets :
- Grands angles : paysages, architecture intérieur, …
- Objectifs standards : photographie de rue, portrait, reportage
- Téléobjectifs : photographie animalière, photographie de sport, portrait
Grâce à une illustration (impression, écran ordinateur, écran smartphone, écran d’appareil photo), montrez les déformations qu’engendre un grand angle (en “barillet” le plus souvent, si diaphragme positionné avant les lentilles). Voir illustrations n°3 et n°4
3 - Le format de capteur APS-C et le Plein Format
Spécifiez aux participants qu’il existe principalement deux formats de capteurs : le format APS-C (23,7mm x 15,7mm) et le Plein Format (24mm x 36mm). Voir illustration n°5
De ce fait, expliquez la variation de l’angle de vision produit par une même focale sur chacun de ces capteurs ; par exemple, l’angle de vision d’un 35mm sur un APS-C sera l’équivalent d’un 50mm sur un plein format (facteur de conversion de 1,5x). Voir illustration n°6
Enfin, expliquez qu’il existe des objectifs spécialement prévu pour couvrir uniquement la surface d’un capteur APS-C (“DX” chez Nikon, “EF-S” chez Canon). Ces objectifs seront moins coûteux, car fabriqués avec des lentilles plus petites que celles des objectifs pour le Plein Format ; ils peuvent néanmoins être d’excellente qualité et très lumineux. Voir illustration n°7
1- Le nombre f
Dans un premier temps, demandez à ce que chaque participant trouvent l’indication du nombre f maximal de son objectif (les nombres f dans le cas de beaucoup d’objectifs zoom).
Introduisez la valeur du nombre f comme une quantité de lumière parvenant jusqu’au capteur de l’appareil photo, et non pas comme la désignation d’un diamètre d’ouverture du diaphragme. Ce qui expliquera pourquoi un zoom 17- 50mm f3.5-5.6 passe d’une quantité de lumière de “3.5” à “5.6” lorsque l’on passe du 17mm au 50mm ; le tube s’allonge, le cheminement de la lumière est plus long, et cette dernière perd en intensité.
Expliquez que, mis à part cette variation du nombre f engendré par un changement de focale, l’évolution de ce nombre f, dans ses valeurs plus hautes, est toujours proportionnel à une ouverture ou fermeture du diaphragme. Voir illustration n°1
1- Le nombre f dans le triangle d'exposition
Explicitez ce qu’engendrera un changement du nombre f dans le mode de prise de vue A/Av (priorité à l’ouverture : le photographe contrôle la sensibilité et le nombre f, l’appareil ajuste automatiquement la vitesse).
Pour ce faire, posez une question piège de la sorte : – On réalise deux images du même sujet sous la même lumière ; la première à 100 iso, f:4, 1/20s, la seconde à 100 iso, f:5.6, 1/10s. Quelle est la version la plus exposée des deux ?
La question tend évidemment un piège aux participants, mais si ces derniers comprennent que l’exposition sera la même, vous pourrez y voir une parfaite compréhension de leur part. Dans le cas d’une mauvaise réponse, corrigez-les, et expliquez la raison de cette exposition identique (ouverture réduite par deux, mais vitesse ralentie 2x).
3 - L'ouverture optimale d'un objectif (optionnel)
Cette notion ne sera enseignée aux participants que si les notions précédentes sont parfaitement acquises.
Expliquez aux participants que chaque objectif pourra prodiguer une qualité d’image optimale à une certaine ouverture ; celle qui subit le moins les aberrations typiques d’une optique (aberration chromatique, vignettage, bords mous, diffraction).
Précisez cette information :
- Aux plus grandes ouvertures, les bords de l’image seront altérés (vignettage, bords moins piqué, et plus grande présence d’aberrations chromatiques). Voir illustration n°2
- Aux plus petites ouvertures, l’ensemble de l’image subira le phénomène de diffraction, ce qui entraîne une perte de piqué sur l’ensemble de l’image. Voir illustration n°3
Par conséquent, on établira l’ouverture optimale entre ces deux extrêmes, située entre f:8 et f:11 sur la plupart des objectifs.
Précisez que si une certaine profondeur de champ n’est pas souhaitée et que le lumière est suffisante, l’ouverture optimale sera sélectionnée.
La profondeur de champ
1. Définition de la profondeur de champ
Commencez par bien définir la profondeur de champ, à savoir : La profondeur de champ correspond à la zone considérée, par notre oeil, comme nette dans l’image ; elle s’étend depuis un premier plan (le plus proche de l’objectif), jusqu’à un dernier plan (le plus éloigné de l’objectif).
Si vous disposez d’un support d’affichage (papier, ordinateur, smartphone), présentez aux participants
une image à la profondeur de champ très réduite, et donc à la délimitation évidente.
Ajoutez que la profondeur de champ constitue un outil esthétique important ; en effet, elle permet de mettre en exergue un élément (dans le cas d’une petite profondeur de champ), ou peut procurer à l’image une netteté absolue, du premier plan de l’image jusqu’à l’infini.
2. Les facteurs d'influence sur la profondeur de champ
Expliquez et illustrez les trois facteurs qui influence la profondeur de champ.
L’ouverture du diaphragme :
à mesure que le diaphragme s’ouvre, la profondeur de champ se réduit, et inversement… Voir illustration n°4
La distance par rapport au sujet mis-au-point :
A mesure que l’on se rapproche du sujet mis-au-point, la profondeur de champ diminue, et inversement… Voir illustration n°5
La distance focale : A mesure que l’on se rapproche optiquement du sujet, la profondeur de champ diminue, et inversement… Voir illustration n°6